MESDAMES ET MESSIEURS,
CHERS CAMARADES,
Vous m’avez manqué ! Oui, vous m’avez manqué ! Pendant dix ans, il m’était interdit de lever le point, ce signe de ralliement de tous les camarades de notre grand Parti, le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya). Je suis heureux d’être de retour parmi vous. En balayant du regard cette salle du palais du 29 Juillet où fut écrite une des plus glorieuses pages de l’histoire démocratique de notre pays, je suis heureux, de revoir les figures des pionniers qui ont blanchi sous le harnais. Dans le même temps, je suis triste de l’absence de ces camarades disparus, hommes et femmes dont la contribution, à notre épopée, occupe une place centrale dans mes souvenirs. Nous leur devons beaucoup. De peur d’en oublier, je renonce d’en citer les noms. Que leur âme repose en paix. N’oublions pas leur sacrifice. Nous avons vis-à-vis d’eux un devoir de mémoire.
CHERS CAMARADES,
Oui, je suis heureux d’être de retour parmi vous, mission accomplie ! En effet, la mission, que vous m’aviez confiée, était de réaliser les promesses du programme de renaissance. Ces promesses ont été tenues ! Tout au long des deux mandats obtenus du peuple Nigérien l’économie de notre pays a été une des plus dynamiques du monde. La pauvreté y a reculé. Le mauvais classement IDH du pays est désormais un lointain souvenir. Des milliers de kilomètres de routes bitumées et en terre y ont été construites. La puissance électrique installée a été fortement accrue, des centaines de villages ont été électrifiés. La construction du barrage de Kadandji, très avancée permettra d’accélérer le mouvement. Des infrastructures numériques ont été réalisées.
Les principales villes du pays ont été transformées. Niamey en constitue la parfaite illustration. L’initiative 3N, citée comme modèle de politique agricole par les organisations internationales, a permis de nourrir les Nigériens. La promotion du capital humain, à travers l’éducation, la santé, l’accès à l’eau et à l’assainissement, n’a pas de précédent dans l’histoire de notre pays. Le défi de la transition démographique a été pris à bras- le- corps. Des centaines de milliers d’emplois ont été créés, ce qui a permis, notamment, de renforcer les capacités de l’administration publique dont les salaires des agents ont été fortement revalorisés. Le défi de la sécurité a été relevé dans un contexte régional où règne le chaos semé par le terrorisme et le crime organisé. Une alternance audacieuse, étape décisive dans le processus de construction d’un Etat démocratique fort et stable, a été brillamment réussie, faisant du Niger un modèle admiré par tous. Cet évènement inédit dans l’histoire de notre pays, combiné à une diplomatie offensive et une implication dynamique dans le processus d’intégration régionale et continentale notamment s’agissant de la monnaie unique de la CEDEAO et de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf), permet à notre pays de jouir d’un immense prestige dans le concert des nations.
CHERS CAMARADES,
Tel est, à grands traits, le bilan de la mission que vous m’aviez confiée. Ce bilan est le vôtre. Il est l’éloquente traduction du slogan « guri daidai lokaci », « l’ambition en accord avec les circonstances ». Je vous dis merci ! Merci aux femmes dont l’engagement, la patience, l’endurance, la constance, le courage, m’ont beaucoup marqué et impressionné. Merci aux jeunes dont l’énergie, la vitalité, la passion, la générosité, m’ont toujours rassuré quant à la survie du parti au-delà de notre génération. Merci à vous tous ! Merci de m’avoir fait confiance pendant des décennies. Président du Parti pendant 20 ans, Président de la République pendant dix ans, votre soutien ne m’a jamais fait défaut. Je vous promets que dans ma nouvelle vie je serai à vos côtés en toute circonstance. La Fondation Issoufou Mahamadou (FIM) est en partie créée dans cette perspective.
CHERS CAMARADES,
Ce bilan est aussi celui de nos forces de défense et de sécurité, sans le professionnalisme desquelles la paix et la sécurité nécessaires à l’action gouvernementale auraient manqué. Que l’âme de ceux de leurs éléments qui ont fait le sacrifice suprême dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé repose en paix.
Ce bilan est également celui de nos alliés, sans le soutien desquels la stabilité aurait manqué aux institutions de la République. Nous les en remercions infiniment.
Ce bilan montre qu’un processus profond de transformation du pays est en cours. Ce processus est celui des trois modernisations : politique, économique et sociale. Il faut donc en être fier. Je vous demande de vous l’approprier et de le diffuser. Je vous demande de le « consolider et d’avancer ». C’est du reste l’ambition du programme de renaissance acte III du Président Bazoum. La modernisation totale de notre pays et sa transformation sont les tâches que vous assigne l’histoire. Que, de tous les partis, celle-ci ait choisi, le PNDS- TARAYYA pour la réalisation de ces tâches, ne doit rien au hasard. En effet votre parti est assis sur des fondations solides. Il n’est pas bâti sur du sable. Ce n’est ni un château de cartes, ni un feu de paille. Permettez-moi de citer un penseur célèbre : « Ce qui sépare l’architecte le plus incompétent de l’abeille la plus parfaite, c’est que l’architecte a d’abord édifié une cellule dans sa tête, avant de la construire dans la cire ». Comme l’architecte, nous avions pensé le parti dans notre tête avant de l’implanter sur le terrain. Ce fut l’objectif de cette Assemblée Générale constitutive, réunie le 23 Décembre 1990, il y a exactement 32 ans, dans une salle de classe du Lycée Alhéry. La ligne du Parti y a été définie ainsi que ses objectifs. Nous avions adopté le socialisme démocratique comme étant la solution la plus pertinente à cette grave question que s’est toujours posée l’économie politique : celle de la production et de la répartition des richesses, celle de l’alliance entre la liberté et l’égalité. Voilà d’où découle le nom du Parti, le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS). Son manifeste et son premier programme furent rédigés en conséquence. Par la suite, pour s’adapter aux réalités nationales et internationales, il y eut des aggiornamentos. La prise en charge totale et sans complexe du projet démocratique et nos capacités d’adaptation nous permirent d’échapper au danger du gauchisme groupusculaire tout en ayant en main un fil conducteur, une boussole et des valeurs qui servent de repère. Ces valeurs sont le ciment de notre unité, le facteur décisif de notre cohésion. La foi en ces valeurs nous a permis de surmonter toutes les épreuves, de nous battre comme des lions. Sans elle nous aurions été disloqués pendant les années 1990. Sans elle, nous ne nous serions jamais relevés de notre isolement et de notre défaite de 2004. Sans elle, on aurait été dissout en 2009-2010. Cette foi a même produit des « propagandistes à pied » au début de l’implantation du parti, une implantation qui se poursuit toujours, plus de trente ans après, dans les détails, village après village, quartier après quartier, une implantation permanente, sans répit, sans fin, car nous voulons un parti fort, stable pour stabiliser le Niger et en assurer la prospérité.
CHERS CAMARADES,
Il y a 32 ans, je le disais tantôt, le PNDS a été créé dans une salle de classe. En dépit de nombreux handicaps, vous en avez fait le Parti le plus puissant de l’histoire démocratique de notre pays. Vous en avez fait le premier parti de l’histoire politique du Niger à avoir fait élire deux Présidents de la République : Mahamadou Issoufou en 2011, puis en 2016 et Bazoum Mohamed en 2021. Lors de notre première rencontre, ce jeudi 2 Août 1990, le camarade Bazoum et moi, étions loin d’imaginer que le destin a mis en relation durable deux futurs Présidents de la République. Je suis heureux d’avoir réalisé cette alternance historique avec ce camarade pragmatique, courageux, intègre, brillant, intelligent, cultivé, tribun hors pair, créatif, patriote engagé et doté d’un esprit d’initiative très développé. Je me réjouis d’avoir cet ami de 32 ans. En effet depuis 32 ans nous partageons, ensemble, les bons comme les mauvais moments, les joies comme les peines. En l’élisant Président de la République, les Nigériens ont fait le bon choix, le choix de la modernité. Avec lui, le Niger continuera sa transformation politique, économique et sociale. Vous avez eu raison de l’avoir désigné, à l’unanimité, comme votre candidat à l’élection présidentielle dès 2019. Son élection valide le choix que nous avons fait de créer un parti sur la base des valeurs et sur cette base d’y rassembler tous les Nigériens.
CHERS CAMARADES,
Le destin, c’est le caractère dit-on. Avec l’aide de Dieu, on peut forger son destin par sa perception, par sa détermination et par son abnégation. En plus du camarade Mohamed Bazoum, nous avons eu la chance de concevoir et de mettre en œuvre un projet politique avec des camarades de grande valeur, des camarades qui ont du caractère. Certains ne sont plus de ce monde mais, grâce à Dieu, la plupart sont encore vivants. Ce sont leurs qualités mises ensemble qui ont permis au parti d’avoir un leadership collectif qui a fait la différence, un leadership qui a su faire les choix qu’il faut aux moments décisifs. Le spectre de leurs qualités est très large. Tant qu’ils seront à la manœuvre, ensemble, unis et soudés, nous serons à l’abri de mauvaises surprises et le parti sera toujours guidé dans la bonne direction. Au-delà du Présidium, au-delà du Comité Exécutif National, tant que tous les camarades, hommes et femmes, jeunes et vieux, resteront soudés, nous serons, plaise à Dieu, invincibles. L’intelligence collective est partout et toujours source de sagesse : elle se trompe rarement. C’est le message que je vous demande de porter partout.
Transmettez aux camarades des villes, des villages et de la diaspora le message suivant : restons unis, restons toujours unis, restons toujours et toujours unis. L’unité est le mantra que nous répétons depuis toujours.
En effet, l’histoire nous enseigne qu’on est toujours vaincu par sa propre faute et toujours victorieux par la faute de l’adversaire. La plus grave des fautes, c’est la division. Retenez cette leçon de l’histoire. Ne l’oubliez jamais, jamais, jamais !!!! Les adhésions massives qu’enregistre le parti ces derniers temps montrent que nous sommes sur la bonne voie, celle de la construction d’un parti toujours plus fort, d’un parti capable d’achever la construction d’un Etat démocratique fort, stable et efficace. Je souhaite pleins succès aux travaux de ce 8ème Congrès. Je vous souhaite un joyeux 32ème anniversaire du Parti. Je vous souhaite une bonne et heureuse année 2023 !!
VIVE LE PARTI NIGERIEN POUR LA DEMOCRATIE ET LE SOCIALISME- PNDS-TARAYYA !!
VIVE LE NIGER STABLE ET PROSPERE !!!!
JE VOUS REMERCIE !